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Stella - 1e mouv. (Poussières et perpétuité)

FORMATION MUSICALE :  

ANNÉE DE COMPOSITION : 

MAISON D'ÉDITION :

LIEN CHEZ L'ÉDITEUR :

Orchestre à vents (harmonie de concert)

2007

Édition personnelle

DURÉE :

NIVEAU : 

7:40

4,5

00:00 / 07:38

PREMIER MOUVEMENT : Poussières et perpétuité

La matière désorganisée flotte nulle part et partout. À première vue, rien ne bouge, mais le mouvement originel est là, bien présent. Les poussières s’entrechoquent, se regroupent et s’articulent entre elles. Le temps démarre, entame sa lente mais effarante course. La matière s’organise, non sans embûche, mais lentement, une mécanique se met en branle. Tout trouve sa place, tout s’imbrique. Les événements prennent tranquillement un sens. Ainsi prend forme l’étoile, ainsi débute Stella. Sans trop de régularité, les sons sauvages et indomptés s’organisent en temps et en espace. Toute la matière orchestrale fini par prendre un sens et c’est de ce sens qu’émergera la mélodie vitale, lumineuse, solitaire, flottant dans un insondable et inquiétant infini. Des chutes de lumière dorée réchauffent les jeunes planètes glacées, comme l’amour réchauffe le cœur de l’Homme, comme de l’énergie naît la vie, comme des idées furtives naissent les projets, les espoirs, les concepts, les idéaux qui nous guident.

STELLA :

Pour son cours de composition libre de fin baccalauréat en écriture à l'Université de Montréal (cours qui a débuté en septembre 2006), Jonathan lance l'idée d'écrire une oeuvre orchestrale pour la formation instrumentale qu'il affectionne tout particulièrement : L'Orchestre à Vents ! C'est donc après neuf mois de travail sous l'aile de M. François-Hugues Leclair, professeur d'écriture et de composition, que la pièce "Stella" sera interprétée en grande première lors du concert "L'OVNI ; la quatrième mutation !" du 17 juin 2007 ! L'oeuvre est d'une durée d'environ 22 minutes et est divisée en trois mouvements distincts.

De la poussière au rayonnement mystique de la vie, de la vie à la puissance de la destruction, du chaos à la sérénité. Du néant, au tout, au néant. Ainsi vivent les étoiles et les Hommes, ainsi s’articulent inexorablement nos existences. Ce cycle universel teinte fatalement et étrangement toute forme de vie et c’est autour de ce thème que le jeune compositeur Jonathan Dagenais a érigé sa première œuvre pour orchestre à vents. Intitulé Stella (pour « étoile »), ce poème symphonique en trois mouvements raconte, au premier niveau, le cycle de vie d’une étoile dans l’univers. Malgré la compréhension scientifique et relativement détachée que l’on peut avoir du phénomène stellaire, on découvre vite que la vie d’une étoile colle étrangement à celle des êtres humains. Stella devient alors, davantage qu’une simple pièce évoquant un phénomène naturel, une œuvre très personnelle d'une intensité émotionnelle évidente que chacun peut s’approprier.

Tout s’en va. La nature est l’urne mal fermée.
La tempête est écume et la flamme est fumée.
Rien n’est hors du moment,
L’homme n’a rien qu’il prenne, et qu’il tienne, et qu’il garde.
Il tombe, heure par heure, et, ruine, il regarde
Le monde, écroulement.

L’astre est-il le point fixe en ce mouvant problème?
Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même?
Le sera-t-il toujours?
L‘homme a-t-il sur son front des clartés éternelles?
Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles
Monter aux mêmes tours?

Victor Hugo, Les Contemplations, Au bord de l’infini, IX.

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